Cancer de la prostate : Traitement
Le cancer de la prostate est le deuxième cancer chez l’homme. Grâce à la politique de dépistage par le PSA la mortalité du cancer de prostate a diminué mais le nombre de nouveaux cas augmente.
En fonction de plusieurs critères (l’extension locale, le taux de PSA et le score de Gleason) plusieurs options de traitement sont possibles :
- L’ablation de la prostate ou prostatectomie totale
- La radiothérapie ou la curiethérapie
- Thérapie hormonale – qui n’est pas curative et est généralement associée à une radiothérapie
- Surveillance active
Chirurgie pour l’ablation de la prostate cancéreuse
Pour les cancers de la prostate localisés, la prostatectomie radicale (ablation complète de la prostate et des vésicules séminales) est considérée comme le traitement de référence chez l’homme de moins de 70 ans. Cette chirurgie a plusieurs objectifs :
- L’objectif premier est de réaliser un traitement optimal du cancer en réalisant l’exérèse de l’ensemble du tissu tumoral
- Cette chirurgie doit être réalisée en essayant de réduire au minimum les effets secondaires que sont l’incontinence urinaire et la dysfonction érectile.
Cette chirurgie peut être réalisée par chirurgie ouverte ou par chirurgie mini invasive (laparoscopique ou robotisée).
La chirurgie ouverte traditionnelle nécessite une incision d’environ 10 à 20 cm avec de bons résultats carcinologiques et fonctionnels mais avec davantage de risque de saignements, des douleurs post opératoires plus importantes et une hospitalisation plus longue.
La chirurgie mini invasive laparoscopique ou robotique permet avec l’aide d’une caméra placée dans le ventre de réaliser l’exérèse de la prostate en ne réalisant qu’une série d’incisions d’environ un cm.
Ces techniques permettent une réduction de la perte sanguine, une diminution de la douleur postopératoire, une amélioration de la récupération fonctionnelle et un rétablissement à la vie normale plus rapide.
La curiethérapie prostatique
Il s’agit d’une technique réservée a certains types de cancers de très prostate localisés qui permet une bonne efficacité sur le contrôle tumoral et des effets secondaires faibles.
Traitement du cancer de la prostate par radiothérapie
Traitement à base de puissants rayons X émis par une machine ou par des grains radioactifs implantés dans la prostate pour éliminer les cellules cancéreuses. Lorsque le cancer de la prostate est localisé, la radiothérapie peut être envisagée comme alternative à la chirurgie. La radiothérapie externe permet également de traiter les cancers trop étendus dans le bassin pour pouvoir être traités par voie chirurgicale mais qui n’ont pas atteint les ganglions lymphatiques. Dans les cas avancés, la radiothérapie permet de faire régresser les tumeurs et soulage la douleur des patients.
Il est important d’être informé des risques de la radiothérapie. En effet, elle peut endommager les nerfs et des structures importantes impliquées dans la fonction sexuelle. De nombreux patients traités par curiethérapie ou par radiothérapie développent des troubles de l’érection (jusqu’à 50% selon certaines études). Bon nombre de patients traités par radiothérapie sont également placés sous hormonothérapie, ce qui a un impact négatif immédiat sur la fonction sexuelle.
Traitement du cancer de la prostate par hormonothérapie
Thérapie qui vise à traiter le cancer de la prostate en bloquant la production d’hormones masculines (androgènes), comme la testostérone, qui participent au développement du cancer de la prostate. La production d’hormones peut également être neutralisée par voie chirurgicale, via l’ablation des testicules (principale source de la testostérone), ou médicamenteuse.
L’hormonothérapie a pour cible les cancers qui se sont propagés au-delà de la prostate et qui sont par conséquent hors d’atteinte pour les traitements locaux comme la chirurgie ou la radiothérapie. Elle est également très efficace pour soulager la douleur et les symptômes pénibles de la maladie lorsqu’elle est à un stade avancé.
Bien que l’hormonothérapie ne permette pas la guérison, elle permet généralement de diminuer ou de freiner l’avancée de la maladie, parfois pour plusieurs années.
Surveillance active
Elle concerne les patients atteints d’un cancer de la prostate localisé à l’évolution si lente qu’il est peu probable qu’ils en souffrent au cours de leur vie, à plus forte raison les patients âgées.