Cancer de la vessie

Epidémiologie

La fréquence du cancer de la vessie est de plus de 10000 nouveaux cas/an en France.
Les facteurs de risque sont les mêmes : Tabagisme et exposition à des substances chimiques.

Signes cliniques

Ils sont variés et non spécifiques, mais sont principalement représentés par une hématurie (sang dans les urines), d’abondance variable mais volontiers récidivante. Des urgences mictionnelles, mictions fréquentes ou infection urinaires à répétition peuvent se manifester.

Examens complémentaires

Une échographie de vessie peut orienter sur le diagnostic.
Un uroscanner explorant tout le haut appareil urinaire et la vessie recherchera d’autres localisations de la maladie et des signes d’extension en dehors de l’organe.
Il sera complété par un scanner thoracique si une masse cancéreuse est suspectée.
Une cytologie urinaire peut orienter sur le, grade histologique de la maladie et donc son agressivité.

Traitements

Le traitement du cancer de la vessie repose principalement sur la résection trans-urétrale de la lésion vésicale (RTUV) au bloc opératoire. Cet acte permet une analyse précise de la lésion, sa profondeur et son agressivité.

Selon les cas, plusieurs traitements sont indiqués :

  • En cas de tumeur n’infiltrant pas le muscle de la vessie, un traitement «conservateur» sera mis en place. La RTUV cherche à retirer toute la lésion et peut être faite plusieurs fois si besoin.
  • Selon l’agressivité de la tumeur, un complément de traitement par injections intravésicale hebdomadaires pourra être nécessaire (Mitomycine C ou BCG), son but étant de diminuer le risque de récidive du cancer.
  • En cas de tumeur infiltrant le muscle de la vessie, la RTUV et les injections ne sont pas suffisantes, et une ablation de la vessie est nécessaire (Cystoprostatectomie chez l’homme, pelvectomie antérieure chez la femme). Une chimiothérapie pré-opératoire peut être nécessaire pour augmenter les chances de succès de l’intervention.

Un suivi rapproché par imagerie médicale, cytologies urinaires est toujours nécessaire. En cas de traitement conservateur, une surveillance par cystoscopies (caméra dans la vessie) répétées est indispensable.